Quel est le plus GROS DÉFAUT de la RÉPUBLIQUE DOMINICAINE ?
- Par carole17
- Le 28/11/2015
- Dans Mieux comprendre la RD
A la veille de la COP 21 (COnférence des Parties sur l’environnement), où presque chaque pays de la planète sera représenté, je me pose cette question : est-ce que la délégation envoyée par la REPUBLIQUE DOMINICAINE sera attentive comme il se doit à ce sommet de la plus haute importance !!
Il m’a alors semblé intéressant de vous parler du plus gros problème au long terme, selon moi, de ma « Preciosa Isla » ; Ce problème qui emmène doucement mais surement ce petit paradis à perdre tous ses atouts naturels : LA BASURA !!!
La première fois que j’ai foulé le sol dominicain, il y a plus de 15 ans, ce qui m’a le plus choqué a été l’amoncellement de déchets sur les bords de routes, les plages, les parcs des villages, les rues des grandes villes. Quand on vient de pays stricts et organisés comme le mien, cette vision, présente presque partout, est vraiment révoltante, voir déprimante. On a l’impression que l’extinction de l’humanité est bien plus proche que ce que l’on imaginait et que tous les efforts faits dans certains pays sont ruinés par le je m’en foutisme des autres. Attention je tiens à souligner qu’aucun pays n’est exemplaire, preuve en est : la COP 21…
Et pourtant, au fil de mes années de vie en Rep Dom, mes yeux se sont habitués à ce paysage dénaturalisé par nos soins, j’ai malheureusement renoncé à dire à ma voisine d’arrêter de jeter tout et n’importe quoi par sa fenêtre lorsqu’elle cuisine, j’ai arrêté de crier sur le chauffeur qui jette sa bouteille de bière par la fenêtre mais j’ai aussi compris certaines choses :
Comme tout pays du tiers monde, le problème de la RD sur la protection de l’environnement, est que l’on ne donne pas les moyens à la population de faire autrement :
- Education quasi inexistante sur les conséquences de nos gestes polluants
- Aucune réelle réprimande ou sanction de nos dirigeants
- Peu d’endroits équipés de poubelles publiques, ou de décharges municipales, peu ou pas de ramassage efficace des ordures
- Ne parlons même pas du RECYCLAGE qui, je pense, n’est pas encore un mot qui apparait dans le dictionnaire dominicain.
Mais il faut comprendre qu’il est difficile pour un dominicain, de par sa culture, de se projeter dans un futur lointain. Le CARPE DIEM et le FATALISME gouvernent son esprit. Comment alors s’intéresser réellement à modifier une mauvaise habitude d’aujourd’hui qui n’aura de conséquences que dans le futur ?
Malgré tout cela, de mon côté, j’ai constaté que certaines personnes de mon entourage ont changé quelques-unes de leurs habitudes polluantes à force de m'observer, je pense... (l’extraterrestre a l’air de bien vivre de cette façon, peut-être devrais-je faire comme elle !!!) J’ai aussi décidé d'obliger les gens à faire comme je pensais correcte dans les lieux sur lesquels j’avais un droit de décision : ma maison, notre RESIDENCE DE LOCATION DE VACANCES, mon ancien gymnase ou encore mon lieu de travail (villas de luxe en bord de mer). Et bien malgré certaines résistances, les choses ont doucement changé, pour le moins autour de moi…
Et pour finir sur une touche positive d’espoir, je dois admettre que j’ai vu ces dernières années certains changements de comportements arriver dans nos villages, de la part de certains maires, certaines écoles, certains lieux de rencontre…
Le procédé sera lent je pense, mais il a bel et bien commencé !!!!
Carole Anita.